LE TOURISME DE DEMAIN : SAVOIR UTILISER LA CRISE COMME UNE OPPORTUNITE
Ce début d'année 2020, est marqué par une pandémie de COVID-19, un virus apparu en Chine, contagieux et dangereux qui peut s'avérer mortel. Dangereux parce que la plupart des porteurs du virus ne développent pas de symptôme, ce qui induit une propagation telle qu'aujourd'hui, la pandémie liée au coronavirus a fait plus de 413 000 morts dans le monde.
On peut alors se demande, en quoi la pandémie peut-elle bouleverser nos modes de vies et notre façon de voyager ?
La pandémie de COVID-19 engendre une crise sanitaire sans précédent qui bouleverse toutes les sociétés de consommation telle qu’on les connaît.
Plusieurs pays touchés par le virus ont rapidement mis en place des mesures restrictives sur les déplacements de la population dans le but de lutter contre la propagation du virus, comme l’Italie et l’Espagne par exemple.
En France, comme ailleurs, le nombre de cas confirmés a connu une croissance exponentielle. Il est néanmoins difficile de connaître l’ampleur exacte de la pandémie car les dépistages ne sont pas systématiques et seuls sont publiés les chiffres des personnes testées positives au COVID-19
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En France, les premières mesures gouvernementales ont été prise le samedi 14 mars avec l’obligation de fermeture pour tous les commerces non essentiels à la vie de la nation, donc les bars, les restaurants, les cinémas etc... Face à l’indiscipline des français vis à vis de cette première mesure, une seconde mesure a été décidé dès le lundi 16 mars : le confinement pendant 15 jours. Seules sont autorisées les sorties pour se rendre chez le médecin, à la pharmacie, pour faire des courses et de l’activité physique. Cette décision a ensuite été prolongée pour arriver à un déconfinement progressif à partir du 11 Mai 2019.
couverture du 20/03/2020
Après un confinement total en Italie on constate que les cygnes reviennent vivre dans leur habitat naturel - il en est de même pour les dauphins. Un virus qui chasse un autre virus : l’homme.
Malgré le confinement, les français gardent leur image d’élèves indisciplinés : les marchés sont bondés, la distance d’un mètre entre les personnes n’est pas respectée, l’activité physique se fait en groupe.
On assiste alors depuis peu sur les réseaux sociaux à l’agacement des uns face à l’indiscipline et à l’égoïsme des autres avec l’hashtag #resterchezvousbordel
On peut se demander si cela entraînera une prise de conscience générale, est-ce que les touristes seraient prêts et capables de changer leur comportement en étant plus eco- responsable ?
Pour que cela soit possible on peut espérer que le gouvernement mettra en place de nouvelles mesures, par exemple :
- Un quota par personne pour limiter le nombre de fois où ils prennent l’avion
- Test de voyageurs et certificat prouvant que la personne a déjà eu le COVID : ce qui semble peu possible en France où l’objectif est de capter de plus en plus de touristes et de garder sa place de première destination.
En conclusion, le coronavirus aura sûrement un impact sur le tourisme de se demander, on peut alors se demander quelles seront les futures manières de voyager. La situation actuelle liée à la crise sanitaire du Covid-19, a mis en arrêt la quasi-totalité des pays. Cette situation inédite nous amène à repenser notre façon de voyager. Le tourisme fait partie des secteurs les plus impactés et fait face à de nombreuses incertitudes quant à sa reprise et son évolution future. Ce secteur va certainement connaître des changements en profondeur afin de s’adapter à une société de plus en plus tournée vers un environnement plus durable et responsable.
L’Organisation Mondiale du Tourisme a déclaré que le secteur du tourisme aura besoin d’un soutien urgent afin d’une part pour sauver les millions d’emplois du secteur mais également pour redresser la croissance du marché. La pandémie et la multitude de restrictions qu’elle a entraîné, va entraîner une chute des visites touristiques de 20 à 30%, alors que celle-ci était initialement prévue de 1 à 3%. L’OMT estime les pertes entre 300 et 450 milliards de dollars (272 à 408 milliards d’euros). Pour comparaison, la dernière grande crise économique avait généré une baisse de 4% en 2009.
L’OMT se veut tout de même optimiste quant au devenir du tourisme. Cette crise peut être une réelle opportunité de reconfigurer le secteur mais aussi participer à la croissance mondiale. Selon l’OMT c’est “une rare occasion de se livrer à une réflexion et à un recalibrage pour retrouver la croissance, et une croissance meilleure pour la planète et pour l’humanité”. Cette réflexion est aussi majeure car il reste seulement 10 ans pour atteindre les 17 objectifs de développement durable (ODD) énoncés dans le programme 2030. Si cette crise est gérée de manière responsable, le tourisme pourrait être un acteur essentiel afin de remplir tous ces objectifs.
Il faut essayer de tirer parti de cette situation afin de construire un tourisme plus responsable et durable.
L’Organisation Mondiale du Tourisme a publié un rapport comprenant 23 recommandations pour aider le tourisme à sortir de la crise mais aussi permettre le renouvellement du secteur sur le long terme. Au vu de la diversité des réalités, ces 23 recommandations ne peuvent pas être toutes appliquées par les autorités. Toutefois celles-ci permettent de créer un cadre équilibré et orienter les décisions futures des gouvernements.
Ces recommandations incluent la notion d’un tourisme plus responsable et plus respectueux de l’environnement et des hommes. L’OMT, via ce rapport, souligne le fait que le tourisme est un acteur clé de la croissance des pays et qu’il ne doit plus être négligé.
Il faudrait repenser un modèle visant à protéger l’environnement avec une utilisation rationnelle des ressources (efficacité énergétique et utilisation efficace des ressources en eau, gestion des déchets) et la mise en place de mesures de réduction des émissions de CO2.
Il faudrait également promouvoir le tourisme interne pour commencer à reconstruire les économies nationales. Les touristes internes devraient être les premiers à recommencer à voyager et à réamorcer la demande. Il est donc nécessaire que les acteurs du milieu ainsi que les autorités valorisent le tourisme interne et donc leur pays (ou de leur organisation comme l’Union Européenne).
L’OMT évoque le fait qu’il serait bénéfique que le secteur du tourisme ait davantage d’aides de l’Etat et plus d’investissements afin d’opérer un redressement et une transformation.
ll faudra à l’avenir développer un tourisme plus local, plus durable et plus solidaire.
▪ LA FRANCE
Dans le top 5 des destinations touristiques mondiales, la France est de fait particulièrement exposée.
Poids lourd de l'économie française, l'activité touristique est le premier créateur de richesse du pays, représentant 7% du PIB à l’échelle nationale, bien plus dans certains territoires. Le secteur touristique génère ainsi pour tous nos territoires près de 170 milliards d'euros chaque année de recettes touristiques, dont la moitié pendant le printemps et l'été. A cause de la pandémie, les pertes pourraient se chiffrer à 40 milliards d'euros sur trois mois, selon de premières estimations.
Le tourisme en France, c’est 2 millions d’emplois, en comptant les saisonniers. Et si l’on tient compte des emplois indirects, les commerces, les restaurants, les artisans, les producteurs etc., on peut aisément multiplier par deux ce nombre. Le tourisme est le seul secteur qui crée un emploi pour 80.000 euros de chiffre d’affaires.
A court terme, la proximité va rassurer. L’idée de partir à l’autre bout de la planète a perdu son parfum d’exotisme.
La France reste la première destination des Français chez les voyagistes (selon les ventes des membres du Syndicat des entreprises du tour-operating/Seto, avec 1,2 million de clients).
Paris et ses acteurs touristiques préparent déjà un plan de relance post-confinement, afin de sauver l'un des secteurs économiques les plus durement touché par l'épidémie de coronavirus. Une campagne de communication massive serait prévue pour redonner à l'étranger le goût de Paris, et du voyage.
Ce qui repart pour le moment, c’est surtout le tourisme de proximité. Avec des exigences très affirmées des clients en termes de propreté et de transparence sur les critères sanitaires.
L’assouplissement sera progressif, concernant les entrées et les sorties de l’espace européen, des règles de circulation seront mises en place.
Les frontières avec les pays non-européens resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. Celles concernant les pays de l’espace européen (Union européenne, espace Schengen, Royaume-Uni) sont pour le moment toujours fermées et ouvrirons à nouveau lorsque l’état sanitaire le permettra. Une concertation avec les pays concernés sera organisée afin de prévoir le nouveau mode de fonctionnement.
Les Français disposent d’une réserve de consommation, cependant, il est probable que dans ce climat d’incertitude, ils privilégieront toujours l’épargne. L’hébergement non marchand, qui représente habituellement deux tiers des voyages personnels des Français en métropole, sera ainsi le premier à rebondir.
Sur l’été, les Français resteront essentiellement en France, sachant que 87% des séjours personnels des Français en été sont habituellement effectués en France. Sans surprise, un report sur la France de la plupart des 5,5 millions de séjours estivaux qui auraient été effectués à l’étranger dans d’autres circonstances est prévu pour l’année 2020.
Sur 2020, une étude réalisée anticipe une érosion d’environ 25% de l’ensemble des séjours personnels des Français, dont -12% pour les séjours en France et -53% pour les séjours à l’étranger.
Sur le seul segment des vacances marchandes, la baisse attendue atteint -41% en France et -63% à l’étranger. Les hébergements touristiques marchands auront perdu sur l’ensemble de l’année 2020 environ 150 millions de nuitées (- 30%).
Quant aux déplacements professionnels, ils devraient reculer de -34% pour les voyages en France et – 62% ailleurs dans le monde pour l’année 2020.
▪ LES DEFIS POUR LES AGENCES, LES OTA ET LES TO
L’avenir des TO et des agences de voyages est questionné depuis une vingtaine d’années, avec d’une part la désintermédiation et la montée en puissance de plateformes en ligne. Au regard de la crise actuelle, acteurs traditionnels et online ont aujourd’hui encore plus de difficultés.
Les voyagistes et agences disposent d’arguments qui pourraient réassurer une clientèle désireuse de voyager.
Leurs nombreuses qualités/capacités sont mises en avant :
→ Leur expertise -supposée et à démontrer- des destinations
→ Leur responsabilité dans l’exécution de la prestation
→ La proximité (notamment géographique) avec le client
→ La connaissance des attentes du client
Cependant, producteurs et distributeurs risquent de ne pas être prêts pour jouer un rôle dans la bataille du marketing en ligne que vont se livrer les grands acteurs de la distribution à partir du printemps 2021 pour reconquérir leur clientèle.
LE SECTEUR DE L’HOTELLERIE
L'addition est lourde car la crise du Covid-19 sera désastreuse pour l’hôtellerie. L’hôtellerie européenne devrait perdre cette année 27 % de son taux d’occupation et 37 % de son RevPar moyen (revenu par chambre disponible) par rapport à 2019. Ainsi, en 2020, les hôteliers du continent européen vont devoir abandonner plus du tiers de leur revenu. Les hôteliers américains (États-Unis) sont encore plus à plaindre, ils devraient perdre un peu plus de la moitié de leur chiffre d’affaires. Enfin, cette crise va durablement changer les pratiques des professionnels, qui devront notamment s’adapter pour prendre en compte des considérations sanitaires et environnementales
En France, pour l’année 2020, les professionnels du secteur hôtelier estiment que la crise du Covid-19 aura un impact majeur sur leur chiffre d’affaires. En montagne, les opérateurs ont ainsi perdu la fin de la saison d’hiver. Perdues aussi, les vacances de Pâques (qui représentent 5 à 10% du chiffre d’affaires selon les professionnels. Mai (-75%) et juin (-60%) ne s’annoncent guère mieux.
Le bilan s’annonce aussi très lourd en termes de profitabilité.
▪ L’IMPACT DU COVID-19 SUR LE SECTEUR DE L’HOTELLERIE
▪ LES MESURES DANS LE CADRE DE LA RELANCE DE L’ACTIVITE
→ Adoption d’une politique tarifaire de circonstances : La majorité des personnes interrogées indique être particulièrement sensible aux offres promotionnelles après le confinement, près de 12% sont intéressés par les offres de groupe, et 26% par les offres de célébration exceptionnelles (bouteille de champagne en chambre etc.).
→ Repenserlamanièredontsontmisenavantlesélémentsdistinctifsdel’hôtelpours’adapteraux nouvelles priorités des clients (l’espace, la vue, les extérieurs, les services en chambre...), diversifier l’activité au-delà de l’hébergement afin de toucher une clientèle de voisinage, revaloriser les espaces de son établissement.
→ Après une période où la distanciation physique a été encouragée, les touristes pourraient se méfier du partage d’espaces hôteliers qui connaissent une forte rotation de clients. Un possible basculement vers les résidences de tourisme notamment la location d’appartements pourrait voir le jour. Ces hébergements gérés comme un hôtel, avec un nettoyage régulier et des précautions en matière de santé et de sécurité, ne pourra que rassurer les touristes. Le secteur hôtelier, sous réserve qu’il fasse preuve d’une agilité sanitaire, pourrait bien être celui qui se redressa le plus rapidement.
→ Pour une réponse efficace et qui s’inscrira dans le temps, l’ensemble de la profession devrait être à l’initiative d’un cahier des charges donnant lieu à une certification qui permettra aux clients d’identifier de manière simple les établissements répondant à ses attentes.
→ Différentes procédures de check-in digital, de systèmes de traitement de l’air (ex : ioniseurs), de procédures de nettoyage à haute température (ex : vapeur sèche), ou encore l’intégration de gel hydro alcooliques voire de masques comme produits d’accueil sont autant de mesures qui seront prises. D’autres questions seront plus délicates à résoudre, comme l’accès en libre-service aux activités de plein-air et aux produits frais du petit-déjeuner qui seront pris de façon individuelle avec un temps donné.
→ Beaucoup d’hôtels par le biais des réseaux sociaux mettent en avant les qualités de l’établissement, et mettent aussi à l’honneur les actions menées pendant le confinement (actions de solidarité, préparation au retour de la clientèle, mesures sanitaires déployées etc.) pour maintenir l’intérêt et l’engagement de la clientèle.
LES NOUVELLES ORGANISATIONS SANITAIRES DES AEROPORTS
35 milliards de dollars, c'est le montant des billets d'avion annulés estimé par IATA (International Air Transport Association) dû à une baisse de trafic aérien de 70% au niveau mondial et 90% en Europe. Les liaisons entre continents étant complètement coupées. L'impact est estimé à $61 milliards de manque à gagner sur le deuxième trimestre 2020. IATA prévoit désormais une baisse cumulée des ventes des compagnies aériennes de 314 milliards de dollars en 2020.
Toutes les autorités sanitaires et grands nombres de gouvernement s’accordent à dire que le contrôle dans les aéroports doit être renforcé. En attendant la levée des restrictions de vols. Tous les gouvernements réfléchissent à la solution optimale afin d’éviter une seconde vague de contamination massive.
Aéroports de Paris travaille actuellement sur une série de formalités à appliquer telles que :
- Contrôle de la température au départ comme à l'arrivée
- Port du masque
- Mise en place de protections dans les endroits ayant des interactions humaines
- Neutralisation d'un siège sur deux dans les lieux d'attente
- Organisation spécifique pour éviter les files d'attente
- Marquage au sol de distanciation sociale d’1m30 dans les files d’attentes
Parmi les solutions évoquées figurent également la présentation d'un résultat de test négatif au Covid-19 ou la mise en place de tests de dépistage au départ des aéroports. Cette solution semble être celle que les entreprises du voyage plébisciteraient le plus car elle permet de prévenir les cas de rapatriement. Cela aurait également un effet rassurant pour les voyeurs de savoir que tous les passages ont été testé négatif au covid-19 et d’éviter ainsi la quarantaine obligatoire à l’arrivée à destination. Cela nécessitera une harmonisation internationale de la procédure.
Mais certains n’ont pas attendu, un test sanguin a été effectué par l'Autorité Sanitaire de Dubaï (DHA) et les résultats ont été disponibles en 10 minutes expliquait la compagnie. Ce test de dépistage a été effectué dans la zone d'enregistrement, au terminal 3 de l'aéroport international de Dubaï. A l'aéroport international de Dubaï, les gants et les masques sont obligatoires et des scanners thermiques vérifient la température à l'entrée de l'aéroport.
Les mesures de sécurité actuellement imposées aux nouveaux arrivants à l'aéroport international de Hong Kong sont appelées à durer, indique The South China Morning Post, cité par Courrier international. Le gouvernement hongkongais a fait de l'aéroport sa première ligne de défense contre le Covid-19 :
- L'accès est interdit aux non-résidents et aux voyageurs en transit
- Des bracelets électroniques et des tests salivaires sont imposés à toutes les personnes à leur arrivée
Un dispositif strict qui pourrait faire école partout dans le monde, selon l'article.
En Corée du sud l’aéroport d’Incheon, est équipé de caméras thermiques depuis plusieurs années, permettant de détecter tout entrant fiévreux sur son territoire.
Un appel à projet a également été lancé par ADP et Choose Paris Region "Safe Travel Challenge" qui a pour but d’identifier, qualifier et tester de nouvelles solutions qui permettront d'accompagner la reprise progressive du trafic aérien tout en redonnant confiance aux passagers, sur l'ensemble de leur parcours, depuis leur domicile jusqu'à l'aéroport, ainsi qu'aux professionnels exerçant leurs activités sur ces plateformes.
▪ LA MODIFICATION DES COMPORTEMENTS DES TOURISTES
Cette crise va entraîner une modification des comportements et donc de la façon de voyager. Les touristes vont être davantage à la recherche de la nature, découvrir et visiter des lieux moins fréquentés mais également pratiquer un tourisme de proximité.
Cette évolution de comportement est une réelle opportunité notamment pour les territoires ruraux dans lesquels les touristes sont habituellement moins nombreux.
Toutefois, la difficulté réside dans la capacité de l’offre à répondre à une éventuelle demande, notamment en termes d’hébergements.
Cette crise va également engendrer une nécessité de coopération entre tous les acteurs afin de permettre un redressement rapide de l’activité.
▪ L’ETAT D’ESPRIT DES CONSOMMATEURS
Les consommateurs sont toujours animés par l’envie de voyager.
Plus de 23% des personnes interrogées indiquent vouloir partir plus souvent en week-end / vacances après la période de confinement.
Près de 60% des personnes interrogées à la question « dans quel établissement pensez-vous aller plus souvent qu’avant » indiquent vouloir partir dans un hôtel de charme.
Tandis que 44% privilégient un hôtel équipé d’un spa, quand Airbnb ne séduit que 10% des personnes interrogées. La mer est la destination numéro 1 retenue par prés de 70% des personnes interrogées.
On note également l’impatience de certains voyageurs qui sont prêt à partir en week-end dès la mi-juin ou à partir de septembre ; néanmoins à ce stade d’autres n’envisagent les ponts de mai qu’à partir de 2021.
Les hôtels & spas séduisent, près de 27%des personnes interrogées souhaitent aller en week-end ou vivre une expérience bien-être pour marquer la fin du confinement.
Pour 55% d’entre elles, ce sera à moins de 250km de chez eux, et 32% indiquent être prêtes à faire de la route pour se ressourcer.
Comme le confinement laisse peu de place aux activités solitaires en famille, 5% des personnes interrogées indiquent vouloir partir seules. 57% souhaitent partir en couple, 12% entre amis et 25% en famille.
Aujourd’hui, nous savons que l’une des mesures du déconfinement limite les déplacements à 100 km autour du domicile, il faudra donc encore patienter avant de partir pour se ressourcer.
Le budget vacances sécurisé, 70% des personnes interrogées indiquent ne pas vouloir modifier leur budget vacances. C’est-à-dire plus de 1000€ par personne sur la période estivale. Mais pour une réservation de table ou de week-end, une grande partie indique que ce ne sera pas avant la fin du confinement et 17% plutôt en dernière minute. Après le déconfinement la totalité des personnes interrogées indiquent ne pas vouloir partir plus souvent ou moins souvent.
Enfin, on note une préférence pour le tourisme tricolore.
Pour les personnes interrogées, soutenir l’économie locale et privilégier la France est primordial. Ce choix est néanmoins conditionné par des critères impératifs qui évoluent.
Sans surprise, le critère principal après la période du COVID-19 est la politique d’annulation.
On note également une solidarité envers les hôteliers assez importante avec près de 23% des personnes interrogées qui veulent en premier lieu « un lien direct avec l’hôtelier ».
CONCLUSION
A l’heure ou l’une des plus grandes pandémies s’abat sur le monde, les frontières internationales restent fermées. La nature reprend ses droits et il n’y a plus de tourisme dans le monde. Espérons que cette crise mondiale permettra une prise de conscience dans nos changements de comportements sur les habitudes de voyages. Il devient vital selon l’OMS et l’OMT de réinventer des nouvelles formes de tourisme et de d’assurer durablement de meilleures mesures sanitaires planétaires. La situation inédite que nous vivons actuellement avec le Covid 19 nous pousse à nous poser de nouvelles questions. Le secteur du tourisme se trouve en première ligne et les conséquences désastreuses :
“ L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) vient d‘annoncer que le nombre des touristes pourrait reculer de 60 à 80% en 2020 à cause de la pandémie du Covid19, c’est de loin la crise la plus grave à laquelle le tourisme international ait été confronté depuis le début des relevés de l’OMT en 1950. Le secteur touristique mondial enregistre des pertes de 80 milliards de dollars (74 milliards d’euros) sur les trois premiers mois de l’année. En prévisions, les pertes financières pourraient grimper au total de 910 milliards de dollars (843 milliards d’euros) à 1.200 milliards de dollars (1.111 milliards d’euros).Coté social, cette crise sans précédent fait craindre une perte d’emplois sur 100 à 120 millions dans le tourisme mondial, sans compter les emplois indirects (saisonniers)”.
C’est la première fois que voyageurs et professionnels du voyage sont confrontés à cela.
Nous retrouvions le 07 Mai 2020 un article sur Ouest France reprenant “les prévisions noires de l’Organisation mondiale du tourisme”. En voici un
extrait :
Alors que 23 mesures ont déjà été mises en place par l’OMT, nous, P’tits écolos d’Arago avons créé une Charte afin de permettre une meilleure harmonisation des recommandations.
Une nouvelle organisation pour les aéroports et les croisières :
• Mise en place des services de sécurité avec des caméras thermiques ainsi que des SAS médicaux.
• Limitation du nombre de cabines dans la construction du navire afin de limiter le nombre de voyageurs
• Avant d’embarquer et à chaque escale, tous les passagers sont soumis à différents contrôles sanitaires.
• Désinfection des espaces communs et mise à disposition de gel désinfectant.
• Mise en place d’une partie spéciale du bateau pour isoler les malades en cas d’épidémie.
De nouveaux contrats d’assurance voyages prenant en compte la pandémie :
• Ajouter une clause spéciale aux contrats d’assurance. Nous pensons qu’une clause spéciale concernant les pandémies devrait être ajoutée aux contrats d’assurance. Elle permettrait de prendre en charge le rapatriement des touristes, une partie des frais médicaux engagée sur place, ou encore des frais supplémentaires pour un report (à hauteur de 300€ max).Pour certaines compagnies d’assurance, le cas de force majeure serait l’argument massue à utiliser pour justifier que l’on ne peut plus honorer un contrat et s’en sortir sans frais.Les autres compagnies d’assurance ont elles commencé à revoir les aspects juridiques afin d’intégrer les pandémies dans les contrats d’assurance voyage. Par exemple, l’assureur « AVI International » a déjà inclus dans ses assurances les risques sanitaires avec l’assistance rapatriement, le retour anticipé en urgence, l’assurance bagages et la responsabilité civile à l'étranger.
• Faire en sorte que les véhicules de location/ VTC et transferts soit des véhicules électriques
• Booster les achats de voiture électrique/hybride via des primes à l’échange de la part de l’Etat afin de remplacer les vieilles voitures polluantes. Dans le secteur du tourisme, le but est de faire en sorte que tous les taxis et transferts depuis les aéroports utilisent des véhicules propres et/ou électriques.
Freins à ces préconisations : à la suite de la crise du coronavirus, Renault projette de fermer son usine de Flins-sur-Seine qui produit la citadine Renault Zoé qui constitue à elle seule 37% du marché des voitures électriques.
• Développer également les pistes cyclables pour les déplacements urbains. Ceci est déjà en train de se mettre en place dans certaines villes dans le but de désengorger les transports en commun au vu du Coronavirus. Cependant, plus largement d’un point de vue écologique il s’agit également d’une aubaine !
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Rester positif !
Nous, petits écolos d’Arago, avons décidé de rester optimiste et positifs en voyant le côté positif de cette pandémie. Cette dernière peut être perçu comme un avantage pour le tourisme régional en France. Un avantage qui se traduira par une redynamisation des régions françaises et le désengrènement de la région parisienne. Le territoire français ne dispose que d’avantages mais encore faut-il savoir s’en servir… En temps normale ce sont 53% des français qui deviennent des touristes. On peut donc facilement penser qu’une plus grande partie de français, dans l’impossibilité de pouvoir partir à l’étranger, voudront redécouvrir leurs campagnes et leurs terres aux multiples facettes. Il faudra encore pour un moment oublier ses rêves d’ailleurs. Certains pays ferment leurs frontières aux touristes, et d’autres pays trop laxistes tels que les Brésil et les Etats-Unis finiront par être boycotter à force de prendre à la légère cette situation. Alors que les tarifs des billets d’avion seront hors de prix, et que les quatorzaines seront mises en place à l’entrée de chaque pays il deviendra impossible de pouvoir partir en week-end à l’étranger. Tout cela entraînera une augmentation des touristes européens en France.
Quelques exemples inspirants ...
CANADA
Au Canada, certaines régions commencent à entreprendre une reprise du tourisme progressive en misant sur un tourisme local et interprovincial afin de survivre à cette saison, comme au Niagara, l’une des régions touristiques les plus populaires au Canada grâce aux chutes.
Les propriétaires d’entreprises touristiques de la région espèrent donc que les Canadiens décideront de venir visiter Niagara Falls. Ils misent notamment sur les Québécois, nos cousins français, pour venir visiter la région en voiture et leur faire découvrir un produit mêlant vin, gastronomie et vélo, ce dont ils raffolent.
L’autre argument pour relancer le tourisme malgré cette crise sanitaire, est la quantité d’espaces verts présents dans la région.
"On se trouve dehors la plupart du temps pour faire le tour du vignoble. (…) On peut s’écarter, il n’y a pas de problème, on a beaucoup de place", soutien Paul-André Bosc, à la tête d’un vignoble au Niagara.
Certains organismes ont même déjà commencé à se préparer à l’après-COVID.
Dans le même esprit, la Colombie-Britannique prépare une campagne de communication destinée aux habitants de la province et de l’Alberta afin de sauver son industrie du tourisme durement touchée par les restrictions sanitaires dues à la crise du COVID-19.
Conférences en ligne, diffusion de messages d’encouragement à "Visiter la Colombie-Britannique plus tard"… Destination BC, l’entreprise d’Etat chargée de la promotion du tourisme, travaille fort pour assurer une activité estivale de 19 000 entreprises touristiques.
En revanche, la gestion de la crise sanitaire engendré par la propagation du Covid-19 est tout autre dans les pays de l’Océanie, notamment en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Malgré une chute des infections, ces pays du Pacifique maintiennent leur traque du Covid-19, notamment par une fermeture prolongée et stricte des frontières.
Depuis la fin du mois d’Avril, la Nouvelle-Zélande et l'Australie enregistrent moins d'une dizaine de cas de Covid-19 par jour.
NOUVELLE-ZÉLANDE & AUSTRALIE
La Nouvelle-Zélande s’est même fixée comme objectif d’éliminer totalement le virus de son territoire. Et pour atteindre cet objectif, cela implique la fermeture totale des frontières.
A l’heure actuelle, les étrangers ont interdiction de pénétrer dans le pays et les Neo-Zelandais de retour chez eux sont systématiquement placés en quarantaine dans des hôtels réservés à ce seul usage. Les ports sont également étroitement contrôlés. A titre d’exemple, les équipages des navires sont consignés à bord et ne peuvent entrer en contact qu’avec 3 employés du port désigné en amont.
Le vice Premier Ministre Winston Peters a ainsi évoqué la possibilité de créer une « bulle régionale » avec l’Australie une fois que les 2 pays auront éradiquer complètement le Covid-19. Cette bulle pourrait s’étendre aux autres pays du Pacifique, à condition qu’elle n’éclate pas.
Dans cette optique, les autorités estiment à l’heure actuelle que les frontières devront rester fermées aux étrangers durant 1 an.
Notre génération comme toutes les autres rêvent de voyages mais nous avons bien conscience que c’est à nous de faire changer les habitudes de voyages en nous appliquant d'abord à nous même puis aux générations futures.
Voici la charte que nous, P'tits écolos d'Arago avons mis en place